Je ne suis pas un lootovore ( plaidoyer et hommage )

Amis, accueillez le chant de feu ma conscience,
Ouvrez votre cœur, faites fi de votre prescience,
Ainsi seulement vous entendrez l'innocence,
Car charitable est l'âme qui fait preuve de bon sens.

D'emblée vous m'accusez d’avarice, de malice,
D'un projet dément vous me désignez complice,
Mobile farfelu, cupidité dissimulée,
Sont, dites-vous, les causes de ma culpabilité.

Blâme, méfiance, trahison, ces méprisables maux,
Ennemis de l'amitié, saboteurs du beau,
Tissent en nous une toile de pensées empoisonnées,
Qui au fil de soupçons rapiècent une vérité.

Ces trois là que je nomme, se pensant rationnels,
Voient en mon comportement la cause de leur fiel,
Mais n'est-ce pas plutôt pour mon insolence avouée,
Que ces sinistres jurés veulent me condamner ?

A prestement juger on s'expose à l'erreur,
Témérité de l'opinion, fille de la peur,
Dont l'aveuglement pareil à sa maladresse,
Dessine la tentation d'une funeste prouesse.

Développer ? Assurément, mais demandez.
Sommez ? Ma plume n'en serait que plus acérée,
De grâce ! épargnez-vous cela et discutons,
Car nul trouble ne serait sourd à notre unisson.

Hélas ! Amis, confession de moi vous n'aurez,
De colporter rumeurs et mensonges je vous dispense,
Pour me discerner privilégiez le “Je pense”.
Qui sait ? Peut-être en viendrez-vous à m'honorer ?